L’Harpagophytum
Henri pidoux at French Wikipedia., Attribution, via Wikimedia Commons
Mieux connaître cette plante
La racine secondaire de l’Harpagophytum procubens ( harpago = grappin, phyton = plante , procubens = tombant à terre ) , plante des savanes désertiques du Sud de l’Afrique , Namibie, Botswana, Afrique du Sud , est utilisée depuis toujours par les membres des tribus de la région, hottentots, hereros et bantous.
Le désignation de racine de Windhoeck vient du nom de la capitale de la Namibie , celle de « griffe du diable » du fait des proéminences recourbées et acérées de ses fruits qui agrippent les pattes des antilopes vivant dans ces régions désertiques.
La présence d’oxyde de fer présent dans ces sables est nécessaire au développement de la plante.
En pharmacopée européenne, on prend en compte la racine secondaire tubérisée , hachée et séchée, contenant au minimum 1,2% d’harpagoside, iridoide principal de la plante, calculé par rapport à la plante desséchée.
Mieux l'utiliser : pourquoi et pour qui
Les propriétés pharmacologiques des composants actifs de l’Harpagophytum sont essentiellement décrites comme antiinflammatoires à visée ostéo-articulaire.
Elles sont est liées aux effets des composants de la plante sur la synthèse des prostaglandines et des leucotriènes, substances connues pour jouer un rôle important dans la survenue des maladies inflammatoires et rhumatismales.
Les manifestations articulaires douloureuses d’origine dégénérative et inflammatoire peuvent bénéficier d’une prise en charge par l’harpagophytum, soit au long cours lors des phénomènes arthrosiques comme les atteintes dégénératives des grosses articulations comme celles du genou, de la hanche et des petites comme celles des doigts, soit d’une façon plus ponctuelle dans les poussées douloureuses de l’arthrose, les douleurs d’origine vertébrale et les tendinopathies.
Au cours des atteintes rhumatismales de nature inflammatoire, l’harpagophytum a sa place sous forme de cures alternées, au cours d’un traitement prolongé par les médicaments anti-inflammatoires de synthèse ou par les corticoides, permettant la suspension momentanée de ces derniers.
Son bon usage au quotidien
Pour préparer une décoction de la racine d’harpagophytum ,
le mode de préparation traditionnel est le suivant :
on verse 250ml d’eau bouillante sur 1 cuillère à café (4,5g) de racine séchée, finement hachée et grossièrement pulvérisée+ on laisse reposer à température ambiante pendant 8H + on filtre + on boit trois tasses de cette tisane amère au cours de la journée.
En extrait sec :
– Si on l’utilise sous forme de poudre de plante à un dosage unitaire de 400mg environ par gélule, dans le domaine de la rhumatologie :
- soit au long cours : 2 gélules matin et soir, 5 jours par semaine pendant 1 mois, à renouveler si besoin.
- soit dans le cadre d’un problème articulaire aigu : 2 gélules matin, midi et soir jusqu’à amélioration des symptômes.
Nébulisat : 1 gélule à 200mg X2/j
La racine d’harpagophytum s’associe avec d’autres plantes complémentaires dans le domaine des douleurs articulaires, le curcuma en particulier.
En extrait sec :
- Teinture-mère : 25 gouttes X3/j
Ses précautions d'emploi
Du fait de ses grandes qualités et de sa relative rareté, l’harpagophytum est une plante qui doit être protégée. Dans cette partie de l’Afrique où elle croît, les autorités locales s’emploient à assurer une récolte durable à la fois pour la plante et les populations qui vivent de son usage. Utilisons-là à bon escient.
Comme tout traitement efficace, l’utilisation d’harpagophytum est soumise à certaines précautions d’emploi :
- son usage n’est pas pertinent au cours de traitement par anti-inflammatoires conventionnels, corticoides et anti-acides du fait d’un double emploi et d’une possible interaction médicamenteuse.
- on l’évitera au cours de pathologies digestives hypersécrétoires ( reflux gastro-oesophagien , gastristes, ulcéres gastro-duodénaux ) , ainsi qu’au cours des lithiases biliaires du fait de son activité cholérétique.
- les patients souffrant de pathologies cardio-vasculaires : hypertension , troubles du rythme cardiaque, éviteront de prendre de l’harpagophytum sans l’avis de leur médecin.
- l’activité potentiellement hypoglycémiante de l’harpagophytum exigera sa consommation contrôlée chez le diabétique
- sa prise est contre-indiquée lors d’un traitement par anticoagulants ( anti-vitamines K )
La grossesse, l’allaitement, l’âge en dessous de 18 ans sont des contre-indications à la prise d’harpagophytum. La grossesse d’une façon formelle du fait de l’activité de la plante sur la contractilité utérine.
Les effets secondaires de la prise d’harpagophytum chez les personnes sensibles ou lors d’un dosage trop puissant sont des nausées, des vomissements, des vertiges, des gastralgies et des céphalées.
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