L’Echinacée
Mieux connaître cette plante
L’échinacée est une plante originaire d’Amérique du Nord utilisée depuis le 18e siècle. Les indiens Dakota, du nom d’une confédération de tribus d’Amérique du Nord, y avaient recours pour soigner les plaies et les morsures de serpents, dans un but antiseptique et cicatrisant. Ils en broyaient la racine fraîche et l’appliquaient sur les plaies.
Son nom vient du grec echinos qui signifie épine ou hérisson. Le centre de la fleur ou capitule est en effet recouvert de pointes piquantes lors de la fructification.
L’ Echinacée pousse dans les prairies sèches et les zones sableuses asséchées.
Elle fait partie de la famille botanique des Astéracées, trois espèces sont connues pour leur réputation pharmacologique :
- Echinacea angustifolia ou échinacée à feuilles étroites
- Echinacea purpurea ou echinacée pourpre
- Echinacea pallida ou echinacée pâle
Mieux l'utiliser : pourquoi et pour qui
Quelle que soit l’espèce, la partie utilisée en thérapeutique est la racine, parfois la plante entière , racine comprise. Ces racines contiennent des alkylamides, des polyacétylènes, des dérivés de l’acide caféique, des polysaccharides.
L’Echinacée possède une action anti-bactérienne et anti-virale sous la dépendance des dérivés acétyléniques, développés au départ pour défendre la plante elle-même contre les micro-organismes pathogènes de son environnement.
Son activité antibactérienne est directe vis-à-vis du streptocoque, du staphylocoque, de l’hémophilus influenzae, des légionelles et des mycobactéries.
Son activité anti-virale s’explique pour partie par l’inhibition de la sécrétion de cytokinines pro-inflammatoires par les virus.
Son action immunostimulante serait liée aux polysacharrides. Les expérimentations sont en faveur d’une augmentation de la phagocytose par les granulocytes et les macrophages, ainsi qu’une induction de certains médiateurs comme l’interféron et l’interleukine.
Sur le plan de l’expérimentation clinique, son administration versus placebo a révélé lors d’infection grippale des voies respiratoires une amélioration plus rapide des symptômes.
Elle possède comme le ginseng une action adaptogène.
On peut l’utiliser par voie interne :
- dans les infections virales et bactériennes comme les pathologies saisonnières touchant l’appareil ORL et bronchique
- comme traitement adjuvant des médications anti-infectieuses habituelles
- lorsque l’organisme a besoin de stimuler son immunité en prophylaxie des affections opportunistes chez les patients à risque
- lorsque l’organisme doit s’adapter à l’effort et au stress
Par voie externe, elle participe à la restauration du tissu conjonctif, son utilisation locale jouant un rôle bénéfique sur les processus de cicatrisation lors de lésions cutanées d’origine traumatique.
Son bon usage au quotidien
Pour préparer une décoction d’échinacée à utiliser par voie interne : on fait bouillir 1g de poudre de racines dans 250ml d’eau pendant 20 minutes + on laisse reposer 5 minutes + on filtre. + on boit 2 tasses par jour.
On peut utiliser cette préparation par voie externe en imbibant des compresses stériles et en les posant sur les lésions cutanées bénignes 15 minutes matin et soir pour favoriser leur cicatrisation.
En extrait sec :
- Poudre totale de plante : 1 gélule à 300mg X3/j
- Nébulisation : 1 gélule à 100mg X2/j
En extrait fluide :
- Teinture-mère : 25 gouttes X3/j
- Suspension intégrale de plante fraîche : 5ml X2/j
Ses précautions d'emploi
L’échinacée est contre–indiquée dans les affections mettant en cause le système immunitaire en particulier les maladies auto-immunes et certaines maladies infectieuses comme la tuberculose.
Le traitement continu ne doit pas dépasser 3 semaines.
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